banner
Maison / Nouvelles / L'ingénierie inverse s'attaque à la visibilité arrière des semi-remorques
Nouvelles

L'ingénierie inverse s'attaque à la visibilité arrière des semi-remorques

Nov 05, 2023Nov 05, 2023

L’industrie du camionnage peut-elle reproduire les avancées technologiques réalisées par les constructeurs de véhicules de tourisme pour améliorer la visibilité arrière ? Par Gédéon Kedem

Faire reculer un camion peut être une activité risquée. Les gouvernements et les ONG du monde entier ont publié des lignes directrices visant à enseigner aux conducteurs les méthodes les plus sûres, comme installer des rétroviseurs pour angles morts, savoir dans quelle direction tourner le volant ou tenter d'éliminer la nécessité de faire marche arrière dans son intégralité. Mais pour les chauffeurs de camion, rien ne remplace traditionnellement GOAL : Sortez et regardez. Les conducteurs sortent de la cabine du semi-remorque, marchent vers l'arrière, s'assurent que tout est dégagé, remontent à l'intérieur puis font marche arrière. Cependant, cette méthode peut s'avérer longue et souvent fastidieuse pour découvrir ce qui se cache derrière un camion, d'autant plus que l'âge moyen d'un camionneur américain est de 55 ans.

Selon le Conseil national de sécurité, de mauvaises techniques de marche arrière sont responsables d'un accident de véhicule sur quatre. Avec des millions de camions sur les routes partout dans le monde, comment cette méthode peut-elle encore être la plus établie et la plus sûre pour permettre aux conducteurs de faire marche arrière en toute sécurité ?

La capacité de transmettre des données via l'infrastructure existante permettra aux flottes existantes sur les routes aujourd'hui de pouvoir installer des capacités de rétrovision avec des services après-vente de manière abordable.

La technologie de visibilité arrière a considérablement évolué dans la conception des véhicules de tourisme, offrant aux voitures aujourd’hui plus de visibilité que jamais. Les véhicules de tourisme plus récents ont remplacé les rétroviseurs traditionnels par des avancées telles que les rétroviseurs électroniques et les caméras de recul qui comblent les angles morts et offrent une visibilité vers l'arrière. Les caméras installées à l'arrière du véhicule se connectent aux unités de traitement situées à l'avant, fournissant aux conducteurs une image complète de l'endroit où ils se trouvent et des obstacles qui peuvent se trouver sur leur chemin.

L’industrie du camionnage peut-elle reproduire les avancées technologiques réalisées par les constructeurs de véhicules de tourisme pour améliorer la visibilité arrière ? Des défis de longue date ont empêché l’industrie du camionnage d’adopter des solutions de caméras de recul, mais les progrès des solutions de connectivité sont en train de changer la donne.

Plusieurs raisons rendent les voitures facilement adaptables à la visibilité vers l’arrière. Tout d’abord, un simple rétroviseur est généralement suffisant pour fournir une grande partie de la visibilité orientée vers l’arrière dont un conducteur a besoin. Les camions, en revanche, ont généralement des remorques volumineuses qui dominent au-dessus et derrière la cabine, ce qui rend le rétroviseur pratiquement inutilisable. La composition d’un semi-remorque a également constitué un défi majeur pour l’avancement de la technologie des caméras de recul. Les unités séparées du véhicule nécessitent une caméra de recul pour combler le fossé au-dessus de l'infrastructure de câbles existante afin de maintenir la capacité d'attacher et de détacher la remorque.

La transmission de données vidéo à haut débit et à large bande passante n'a jamais été l'objectif prévu du câble volant. Pourtant, les progrès de la connectivité permettent de maintenir une capacité de liaison de 250 Mbps via le câble de démarrage standard du camion, soit plus que suffisant pour fournir une liaison vidéo depuis l'arrière de la remorque jusqu'à la cabine à l'avant. Power over Data Line (PoDL) est un concept standard dans l'industrie automobile, mais dans ce cas, la technologie évolue pour amener les données sur Power Line.

La capacité de transmettre des données via l'infrastructure existante permettra aux flottes existantes sur les routes aujourd'hui de pouvoir installer des capacités de rétrovision avec des services après-vente de manière abordable.

La taille et la longueur des véhicules de tourisme garantissent également qu’ils ne doivent résister qu’à des niveaux modérés d’interférences électromagnétiques (EMI). Mais les camions sont tout le contraire. Ils sont longs, se composent souvent de deux unités distinctes et fonctionnent dans un environnement électromagnétique extrêmement difficile qui peut inclure des sources de bruit telles que les unités de réfrigération et même le câble volant reliant le tracteur et la remorque.

Le câble volant standard reliant le tracteur à la remorque complique encore un environnement électromagnétique déjà incroyablement difficile. Mais les progrès dans la transmission de données basse fréquence peuvent surmonter ce défi et maintenir un signal fort sur l’ensemble de la liaison. Les technologies de traitement du signal numérique (DSP) telles que la suppression du bruit juste à temps (JITNC), la modulation d'amplitude d'impulsion (PAM) et la retransmission ultra-rapide de niveau PHY permettent également une distribution de signal exceptionnellement résiliente.